Vous pensiez tout connaître des transports pékinois ? Raté, il m’en reste encore un pour vous, un tout dernier et je pense que nous en aurons fait le tour.

 

Mon chef m’a gentiment prêté son…vélo électrique ! Oui, ici, dans la jungle urbaine que sont les rues de Pékin, se côtoient bus, voitures, auto-pousses, vélo, scooter et vélo électriques. Donc on peut le dire : j’ai testé en direct live pour vous le vélo électrique !

 

L’an passé, les Chinois auraient acheté environ 20 millions de vélos électriques. C’est un moyen de transport qui semble entrer en adéquation avec l’économie chinoise, permettant à beaucoup de personnes ne pouvant s’offrir une voiture, un moyen de transport propre, et peu cher. Le coût inférieur à 2000 RMB (environ 200 €) ne doit être supporté qu’une fois, lors de l’achat, et cela évite de payer les transports en commun.

 

Déjà, comment ça marche ?

 

http://blogsofbainbridge.typepad.com/blogvert/images/2008/12/10/chineveloelec.jpegCe vélo est doté d’une batterie rechargeable. Il « suffit » d’ôter la batterie de l’engin puis de la brancher sur secteur à l’aide du câble (quoi ? ça fait un peu trop « notice de chez Darty » ce que je vous raconte ?). Pourquoi ai-je mis « suffit » entre guillemets ? Parce qu’elle ne pèse ni plus ni moins que…20 kg ! Oui mesdames et messieurs, tout le poids du vélo réside dans sa batterie. En quelques heures, la chose est rechargée et vous êtes partis pour une autonomie d’environ 30 km (d’après ce qu’on m’a dit, je n’ai pas tenté le diable pour voir la distance que je pourrais parcourir avant de tomber en panne sèche). Car si vous tombez en panne sèche, vous êtes bons pour pédaler. Pédaler c’est bien, mais pédaler sur un âne mort de plus de 20 kg (sans compter son propre poids), c’est moins drôle… Et, « d’après ce qu’on m’a dit », le vélo électrique peut monter jusqu’à 45 km/heure (là encore, je n’ai pas fait le test). Je dirais même plus, je n’ai vraiment pas fait le test, car la première fois que je suis rentrée du boulot avec, je n’allais pas trop trop vite, mais lorsque j’ai constaté que je me faisais doubler par des vélos classiques, je me suis dit qu’il fallait peut-être passer la seconde.

 

 

Parlons maintenant des avantages du vélo électriques :


1. c’est pratique, en cas de bouchon vous pouvez vous faufiler encore mieux qu’un tuk-tuk, et puis dans les côtes ça aide (même si Pékin est totalement plat)


2. c’est silencieux, on entend un léger ronronnement qui nous rappelle le bruit de la chaine du vélo qui tourne (on se sent un peu sportif comme ça),


3. c’est sécurisant, car vous disposez d’un klaxon habilement situé près de votre pouce (non pas comme les « pouet-pouet » des vélos d’enfants qui se trouvent en plein milieu du guidon…alors moi qui ne sait pas pédaler en lâchant mon guidon…), klaxon qui, je le rappelle, est INDISPENSABLE pour circuler,


 

4. c’est rapide, vous pouvez taper des petites accélérations pour doubler sans vous froissez un muscle (c’est la sportive qui parle),


 

5. c’est simple d’utilisation : une clé de contact, un guidon, des freins comme sur le vélo, un phare et un klaxon et basta !


 

6. et bien sûr, c’est écologique !

 

 

 

Par contre, ça peut présenter quelques inconvénients aussi :


1. tout comme le vélo, se retrouver au beau milieu des embouteillages vous laisse le plaisir de humer les bonnes odeurs de pots d’échappement
,


2. tout comme le vélo, il faut faire gaffe à tout individu qui vous entoure, qu’il soit motorisé ou non,


3. Mieux vaut ne pas tomber à plat de batterie...


4
.
le trip de « taper de petites accélérations » c’est marrant mais quand c’est incontrôlé ça peut être embarrassant…et oui une petite flexion involontaire du poignet et vous avez vite fait d’emboutir une voiture ou un pépé…


5
. et contrairement au vélo, marcher à côté de son vélo électrique devient tout un art. Je vous explique : comme le vélo classique est léger, pas de difficulté pour le pousser…comme l’électrique est plus lourd, on tente de le faire légèrement avancer via la « petite flexion » du poignet histoire de pas avoir l’air de pousser son âne mort. Mais la petite flexion du poignet doit être subtilement dosée sous peine de passer pour un con. Qui dit flexion trop fortement dosée, dit vélo qui part au quart de tour, donc vélo qui avance plus vite que vous et vous qui courrez à côté afin de suivre SA cadence (et non l’inverse…). Et l’effet « à-coups saccadés » à cause du « non pas trop vite…ben un peu plus vite quand même… aaah non là ça va trop vite », vous fait également passer pour un guedin.

 

Mais j’aimerais conclure par…j’adooore le vélo électrique, ce serait tellement chouette d'en avoir un en France ! (Avis aux âmes généreuses…)

 

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