Tout comme Google (mais pour des raisons différentes) je m’apprête à quitter la Chine.

Oui mes enfants, la fin approche. Le Grand Retour !


Et plus la fin approche, plus les questions ontologiques se multiplient :

Bien évidemment, le fameux « quand te reverrai-je, pays merveilleux ? »

 

Mais aussi, combien de va et viens vais-je faire jusqu’à la Poste pour envoyer mes colis (puisque je suis clairement en surpoids pour l’avion). Bon en parlant de ça, j’ai déjà expédié un colis ce week-end, et la guichetière a rit de moi quand elle me regardait recopier mon adresse (expéditeur) en caractère en Chinois depuis une feuille imprimée sur le bordereau du colis. Ca transpirait le « la pauvre, elle ne sait même pas ce qu’elle écrit ».

 

Vais-je tenir encore la dernière semaine avec ce qui me reste de PQ/dentifrice/shampoing… ? Je vous avoue que je suis un peu juste côté dentifrice et PQ donc si je pue de la gueule et du cul en rentrant on saura pourquoi.

 

Va-t-on me vomir dessus y’aura-t-il des bons films dans l’avion ?


 

Puis c’est toute une programmation :

 

Aller chez le coiffeur (histoire de refaire mes mèches vu que c’est comme qui dirait un peu 3 fois moins cher qu’en France).

 

Bien viser niveau retrait d’argent (si je retire trop, j’suis bonne pour faire le change à mon retour et me faire extorquer lamentablement par ces escrocs de bureau de change (cf : voyage en Thailande)). Idem pour les Chocapic (sauf qu’ils me les changeront pas à mon retour).

 

Glisser habilement à mon patron « oui d’ailleurs, comme je pars mercredi, si tu pouvais me faire grâce d’une journée pour que je fasse mes dernières courses valises »

 

Faire un pot de ouf avec mes collègues du boulot pour mon dernier jour. Non j’plaisante !

 

Visiter les dernières choses que je n’ai pas eu le temps de voir. On peut déjà rayer de la liste le Palais d’Eté que j’ai visité ce week-end sous un magnifique ciel gris. Si j’arrive à retoucher les photos, je vous en mettrai.

 

Aller acheter du thé Pu’er (ce que j’ai fait ce week-end).

 

Remanger du canard laqué (ce que j’ai aussi fait ce week-end)

 

Réserver ma place stratégique dans l’avion (en espérant que cette fois ce sera de la stratégie 100% positive et non 100% vomitive).

 

Faire mes valises en surveillant bien le poids des bagages (une mauvaise expérience à Shanghai avec 8 petits kilos en trop m’a servi…Non mais je sais qu’ils pèsent les bagages hein…mais au point de peser les bagages cabine dont le sac à main…c’est limite s’il ne faudrait pas monter sur la balance aussi : « ah désolé Madame, vous allez devoir laisser vos chaussures ici, elles sont bien trop lourdes »). Ouai j’vous ai pas raconté ça ! Du coup, pour alléger au max mes bagages cabine, je suis passée à la douane avec ma robe de soirée par-dessus mon sweat nounours, deux manteaux l’un sur l’autre, la grosse écharpe par-dessus, l’épilateur électrique dans la poche, avec les Baumes du Tigre…La honte quand il a fallu faire passer tout ça sous le rayon X.

 

Payer les charges de l’appartement (snif) mais récupérer la caution (Yes !), que je vais devoir changer en euro dans un bureau de change escroc (snif).

 

Puis voilà après la routine quoi, quitter l’appart’, prendre le tacos, aéroport, 10h de vol dont 4 films, une migraine, 1h de repos et 3 repas toujours servi au moment le plus inopportun. Puis enfin, atterrissage en terre Française. Passage des douanes. D’ailleurs ça me rappelle la dernière fois quand je suis revenue de Shanghai…quoi je vous ai pas raconté ? Ben j’étais avec ma copine qui avait fait le voyage avec moi, elle, elle faisait le changement à Paris pour Lyon. On marche ensemble vers les bureaux de douane. On fait la queue patiemment, on papote et quand viens mon tour : « votre carte d’embarquement svp »… « ma carte d’embarquement ? (pourquoi il me demande ça ?) euh…je sais plus où je l’ai foutu…ah si la voilà ! (je sors ma carte d’embarquement du vol shanghai-paris) » … « non pas celle là, celle de votre prochain vol »…  « ah mais j’ai pas de prochain vol, je m’arrête ici moi »…  « ah bah vous n’êtes pas du bon côté alors, vous c’est à l’opposé ». Voilà. Mais bon après 5 mois passés loin du bercail, on n’est plus à 5 minutes près, n’est ce pas ?!

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