Chers lecteurs,


Ce week-end, j’ai testé en exclusivité pour vous, le week-end sous le signe « beauté-bien être ».

 

Tout d’abord, j’ai commencé mon périple s a m e d i en me rendant au Beauty Center deDSCN2871.JPG Zhushikou Lu. Il s’agit en fait d’un centre commercial sur 4 étages entièrement dédié à la vente de produits de beauté pour professionnels (en particulier produits et matériel pour les coiffeurs, manucures…). Donc on y trouve toute sorte de shampoings, teinture, ciseaux, bigoudis, mobiliers de coiffeurs, présentoirs, vernis à ongles, limes, faux-ongles, maquillage (mais bon là j’suis un peu moins confiante, le genre de faux fard à joues Dior qui te fait chopper des plaques d’urticaire, très peu pour moi !)…Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y a pas que les professionnels qui se ravitaillent ici (la preuve, y’a moi !). Et bien entendu, le chouette truc c’est que c’est pas cher !

 

Un petit exemple, j’entre dans une boutique spécialisée dans le soin des ongles, et comme aucun prix n’est affiché, je demande à la vendeuse le prix d’un outil (repousse-cuticules pour les connaisseuses). Elle me répond « 8 RMB » (= 0,80 €). Bien que mon chinois soit « quasi-parfait », je l’ai quand même fait répéter, je n’étais pas bien sure d’avoir compris. Puis j’ai dû me convaincre de ne pas acheter toute la boutique « tu n’auras pas la place pour les rapporter, tu n’auras pas la place pour les rapporter… ». Mais bon, mettre une acheteuse compulsive dans un tel centre commercial et lui dire de ne rien acheter, c’est comme taper un texto avec des moufles, c’est frustrant et difficilement réalisable. Du coup, bon, j’ai cédé pour quelques bricoles, notamment ces magnifiques faux-cils, j’ai toujours voulu essayer, pour sortir c'est pas mal. Après ça demande un peu d’entraînement pour les poser et quelques retouches au maquillage pour un rendu « 100% naturel » (voir photo ci-dessous). Et pour celles qui se poseraient la question, ça colle bien, ça colle VRAIMENT bien. D’ailleurs, c’est là que je me suis confirmée à moi-même quelque chose que tout le monde sait déjà : c’est sûr, dans les pubs Maybelline pour le mascara, elles portent des faux cils !


yeux-faux-cils.jpg 

En ressortant de ce paradis du soin, je tombe nez à nez avec de jeunes apprentis coiffeurs chinois. Il arrive effectivement qu’on croise des étudiants coiffeurs qui accostent les gens dans la rue pour leur « offrir » une coupe. Je mets « offrir » entre guillemets car c’est à la fois un service qu’on leur rend puisqu’on leur permet de s’exercer sur notre tête (avec les risques que ça implique…). C’est donc bien un service rémunéré si je puis dire puisqu’on paye de notre personne. Bien qu’ils étaient très sympathiques, je n’avais pas du tout envie qu’on me coupe les cheveux (et encore moins par des étudiants). Alors je leur explique que je ne veux pas couper. « Ok ok, mais rentre, on ne coupera pas tes cheveux, c’est juste pour regarder… ». « Bon allez, soyons fous ! ».

 

Ahah…quel suspens !! Me serais-je laissée tenter par une coupe de cheveux finalement ? Ouai bon ok, je vous ai déjà le coup une fois avec ma perruque, je ne vais pas vous la faire à chaque fois. Vous l’aurez compris, je ne suis pas décidée à couper mes longs cheveux (même s’il m’arrive de connaître des quart d’heures de folie genre « allez, je change complètement de tête ! », mais en général, la raison reprend le dessus). Alors je monte quand même, pour voir de quoi ça a l’air là-dedans. Une école de coiffure, moyenne d'age 17-20 ans, avec des salles de classe, des salles de « TP » où des dizaines d’étudiants s’entrainent à coiffer des perruques puis, au fond du couloir, une grande salle qui accueille les nombreux pigeons qui ont osé monter. J’ai réussi à prendre quelques photos exclusives rien que pour vous, les curieux. Par contre, c’est un peu l’armée là-bas, enfin, ambiance sectaire. Le prof qui gère la classe parfois se met à faire une sorte de « gaaaarde à vous ! » et les élèves se mettent en rang et répètent ensemble quelque chose que je ne comprends pas mais bon qui ressemble à une devise…et parfois, après une annonce du prof, on les voit tous s’agiter comme si une bombe allait exploser dans le bâtiment et nettoyer la classe énergiquement à la serpillère.

 

Deux filles chinoises étaient en train de se faire colorer-couper-coiffer les cheveux. On me présente un bouquin avec des modèles de coupes « fashion », courtes bien entendu. Bien qu’aucun ne parlait anglais (c’est une école de coiffure, pas une école de langues), je leur fais comprendre que je ne veux pas couper, ou alors juste un tout petit peu, s’ils tiennent vraiment à toucher à mes cheveux

 

Au final, on m’a fait un soin spécial cheveux-pourris cheveux-sec + shampoing + brushing. Brushing qui a bien failli me faire perdre une partie de mes cheveux, le coiffeur (qui apparemment était un prof), a voulu me faire un effet légèrement ondulé au niveau des pointes et a eu la très mauvaise idée d’enrouler mes cheveux autour d’une brosse en poils de sangliers. Alors au début ça marchait plutôt bien, tant que ça reste les pointes ça va. Sauf qu’il a voulu s’aventurer plus haut sur la longueur des cheveux et m’a concocté un gros nœud dont la brosse ne pouvait plus se défaire. Bon je vous rassure, nous n’avons pas eu à couper finalement. Mais…quand même, je me suis surprise à penser « mon Dieu, si le prof se débrouille comme ça, heureusement que je n’ai pas confié mes tifs aux étudiants ».

 

Voilà, puis pour finir, comme le « brushinger » était très fier de son travail, on m’a pris en photo sous tous les angles avec l’équipe puis je suis repartie, cheveux au vent, fraîche comme la rosée du matin.

 

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Le périple a continué d i m a n c h e avec le salon de beauté près de Sanlitun au pied du Ya Show Market. J’étais venue pour faire une manucure et je me suis finalement laissée tenter par : le massage des pieds pendant une heure, précédé de son bain de pieds aux herbes et de son exfoliation de la voute plantaire, épilation des sourcils et manucure comme prévu. Et bien, je peux vous dire qu’on est bien, dans leur fauteuil moelleux, à se faire gratouiller les petons ! Et ce, pour la modique somme de 160 RMB.

 

Ce qui était drôle, c’est que j’étais entourée par deux hommes également venus se faire manucurer les mains dont un qui m’a demandé, par l’intermédiaire de l’esthéticienne, si je pouvais lui donner mon numéro. « Hmm, un homme…vieux…qui n’a pas arrêté de beugler dans son portable pendant que je savourais mon moment privilégié de bien-être….qui ne parle pas un traitre mot de ma langue et vice-versa…qui, en plus, se fait manucurer les ongles…euh…dis lui que j’ai pas de portable ».

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